Le livre

Argan se croit malade. Pour conjurer sa peur de la mort, il s’entoure de médecins qui le bercent de mensonges et de fausses promesses. Aveuglé par leurs impostures, le vieil homme veut à tout prix marier sa fille Angélique à l’un d’entre eux. Mais Angélique aime Cléante et refuse la décision de son père, qui décide alors de la déshériter. Béline, la seconde femme d’Argan, veille au grain : elle fait mine de prendre soin de son mari tout en espérant secrètement sa mort pour hériter de son argent. C’est sans compter sur l’intelligence de Béralde, le frère d’Argan, et de Toinette, sa servante, qui mettent tout en œuvre pour que le faux malade recouvre non pas la santé, mais bien la raison.

Molière, lui, ne croyait pas à la médecine : il croyait au théâtre. Mort d’une fluxion de poitrine au soir de la quatrième représentation, il quitte la scène avec un spectacle total, un manifeste pour la jeunesse, un dernier hommage à la force de vérité du théâtre, une ultime pirouette d’acteur.

Autour de Judith le Blanc, qui a préfacé ce volume, ce podcast revient sur les heurs et malheurs de l’hypocondriaque Argan, qui donnent lieu à un extraordinaire déferlement de vitalité. On y questionne les pouvoirs et les vertus de la comédie, la puissance thérapeutique du spectacle et l’importance vitale de la lucidité face à tous les charlatanismes.

Le Malade imaginaire, GF n° 1621, paru le 19 août 2020, 3 €, 107 x 177 mm, 304 pages, ISBN : 9782081516366

Entretien avec Judith le Blanc

Docteure en études théâtrales et maîtresse de conférences à l’Université de Rouen, Judith le Blanc est également membre du comité de rédaction de la revue Théâtre/public et se met régulièrement au service du spectacle vivant en tant que metteuse en scène.

C’est véritablement pendant son DEA qui portait sur  « L’opéra en comédie, esthétique et subversion » qu’elle est entrée dans l’œuvre de Molière.