Le livre

« J’écris tout bas » : être femme et poète au XIXe siècle n’est pas chose aisée, Marceline Desbordes-Valmore en convient. Et pourtant, inlassablement, la contemporaine de Lamartine et de Baudelaire s’est efforcée de faire entendre son cri. Sainte-Beuve avait reconnu le « génie naturel » de cette femme, seule capable entre tous les poètes de son temps d’offrir d’aussi sincères « éclats de cœur ». Baudelaire, quant à lui, se disait irradié par ces vers où surgissent « les explosions magiques de la passion ».

Mère endeuillée et amante blessée, elle écrit pour survivre à la solitude des amours mortes et célébrer la solidarité des âmes face à l’énigme de la perte. La vibration d’une parole invaincue : telle est la joie déchirante qui naît des Pleurs.

Autour d’Esther Pinon, qui a préfacé l’édition des Pleurs, ce podcast propose de découvrir, ou de redécouvrir, la richesse d’une œuvre virtuose et inventive, fruit d’une expérience poétique consacrée à la recherche d’un vers nouveau, capable d’épouser tous les mouvements de l’âme.

Le dossier contient :

  • Réception des poèmes au XIXe siècle
  • Voix de femmes en poésie
  • Poésie et sociabilité romantiques

Les Pleurs, GF n°1613, paru le 11 septembre 2019, 9€, 108 x 176 mm, 304 pages, ISBN : 9782081478701.

Entretien avec Esther Pinon

Esther Pinon, agrégée et docteure en lettres modernes, est maître de conférences en littérature du XIXe siècle à l’université Rennes 2. C’est pendant sa thèse consacrée à Alfred de Musset qu’elle découvre Marceline Desbordes-Valmore.